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Campagne électorale - Communales  2018 - Michel Berhin
Campagne électorale - Communales  2018 - Michel Berhin
28 août 2018

Signal fort en France, Nicolas Hulot ministre de la transition écologique et solidaire démissionne

Capture d’écraC'est un ministre visiblement ému, triste mais plus en colère, dira Léa Salamé la journaliste qui l'interviewe, qui annonce sa démissionne à l'antenne de France 5, ce 28 août 2018, avant même que Président et Premier Ministre n'en soient avertis !

Le geste est fort et significatif. Après 15 mois et 11 jours d'efforts consentis pour mettre la transition écologique solidaire en place dans la politique du gouvernement Macron, l'homme jette le gant. Ce ne sera pourtant pas faute d'avoir martelé son discours, à temps et à contre temps, et d'avoir reçu un vrai soutien du premier ministre, Edouard Philippe.

On se souviendra du Facebook live du 2 juillet 2018 exprimant, en toute liberté et vraie conscience, l'urgence que réclame la perspective d'effondrement de notre société. Mais de la parole aux gestes, le chemin est parfois long. Hulot le dit dans son interview : "Est-ce que nous avons commencé à réduire l'usage des pesticides ? La réponse est non ! Est-ce que nous avons commencé à enrayer la destruction de la biodiversité ? La réponse est non ! Est-ce que nous avons commencé à se mettre en situation d'arrêter l'artificialisation des sols ? La réponse est non ! (...) Je vais prendre pour la première fois la décision la plus difficile de ma vie. Je ne veux plus me mentir. Je ne veux pas donner l'illusion que ma présence au gouvernement signifie que l'on est à la hauteur sur ces enjeux-là ! Et donc, je prends la décision de quitter le gouvernement. C'est une décision entre moi et moi. Je ne veux pas me mentir. Je ne veux pas donner une fois encore ce sentiment que si je repars, c'est parce que j'y crois !" En France, le pouvoir est sur les rails pour un quinquennat, et donc ce n'est pas une majorité qui se défait, une coalition qui saute. Ici, c'est un ministre qui s'en va. Chez nous, comprenons bien ce qui se passe, ce serait une chute de gouvernement !

Le signal est fort, disais-je notamment pour tous ceux qui font de la transition écologique leur crédo.

C'est l'affirmation que cet enjeu est crucial pour notre avenir au point de ne pas transiger. Pas de greenwashing à la petite semaine. On fait de la transition l'épine dorsale de sa politique ou on jette le gant. C'est donc la question très claire d'une participation au pouvoir (une participation à la majorité, dirait-on chez nous) qui est au coeur du débat.

A Namur, Ecolo aussi a inscrit dans son programme des propositions qui concrétisent l'urgence d'une transition écologique. Pas question d'accepter non plus du greenwasking à la petite semaine. Une participation en majorité ne peut s'entendre que si clairement la déclaration de politique générale qui sortira au soir des élections intègre cette transtition et les moyens de la mettre en oeuvre comme épine dorsale de la prochaine mandature. C'est non seulement le résultat chiffré des votes et la capacité de reconduire a minima la posture au sein de la majorité sortante qui doivent nous permettre d'envisager une participation, mais aussi et prioritairement cette garantie de priorité et de fonctionnement qu'Hulot n'a pas eue dans le gouvernement Macron.

"Qui serait à la hauteur tout seul ? Où sont mes troupes ? Qui ai-je derrière moi ? (...) Sauf à basculer et à devenir ce que j'étais, cynique, avoir une forme d'indifférence sur les échecs, car je me suis surpris parfois, par lassitude, à baisser les bras et, à un moment ou à un autre, à baisser mon seuil d'exigence."

Cet événement majeur de la politique française doit nous servir de repère pour notre démarche locale, à Namur. La vraie prise en main d'une transition écologique, vitale pour notre temps et nos enfants, ne tolère pas de demi-mesures et de compromis.

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