Michel est également musicien traditionnel (cornemuseux)
La musique traditionnelle ne s’écrit pas dans les livres, elle est culture populaire transmise par jeu d’ensemble. Qu’il s’agisse de la transmission d’un répertoire ou de l’apprentissage du jeu d’un instrument, il faut voir le folk comme un art populaire, une culture non savante. Entrer dans cette communauté de pratique ancestrale se fait par mimétisme. Qu’il s’agisse de d’apprendre à danser dans les bras d’un partenaire ou de musiquer en copiant le jeu d’un plus chevronné… le folk est école de vie et non Art au musée. Le caractère quelque peu Underground de ce secteur culturel ne doit pas laisser croire à un repli identitaire, voire sectaire. Bien au contraire, ceux qui découvrent le monde folk sont étonnés du climat d’accueil chaleureux qui s’y exprime. Là aussi le caractère intergénérationnel est central. Transmettre cette culture locale, c’est participer à la reconnaissance de nos racines et afficher un intérêt certain pour l’identité de notre terroir. C’est aussi accepter de s’ouvrir aux Musiques et Danses du Monde qui rythment le quotidien d’autres sociétés et qui, par la rencontre et l’échange, enrichissent chacun de la découverte du cœur de l’autre dans une rencontre festive. Sans dédaigner les arts plus savants, aux écritures plus sophistiquées permettant une expression artistique plus complexe, la musique populaire revendique d’être comme la respiration naturelle du peuple. C’est, entre autres choses, la revendication d’un art accessible à tous.